Qu’est-ce que l’identité de genre ?

La biologie nous étiquette comme « féminin » ou « masculin » dès notre naissance sur la base de nos organes génitaux. Toutefois, l’identité de genre, c’est-à-dire notre conscience personnelle de notre identité sexuelle, est un concept distinct. Dans certaines situations, cette conscience peut ne pas correspondre à notre sexe biologiquement attribué.

A saisir

• L’identité de genre est la conscience individuelle d’être « homme », « femme », aucun des deux ou simultanément homme et femme.
• Chaque individu possède une nuance et une identité de genre propres.

Pourquoi parle-t-on d’identité de genre ?

Le genre est la traduction sociale de l’identité féminine ou masculine. Cette interprétation fluctue selon les époques et les cultures. Par exemple, en Europe, on attribue généralement les traits de douceur, du regard attentionné envers les autres et du souci de l’esthétique au genre féminin, tandis qu’on associe plus volontiers la force, la compétitivité et l’indépendance au genre masculin. Ces traits, cependant, peuvent concerner tout un chacun.
L’identité de genre est la conviction personnelle et profondément ancrée de se sentir « homme », « femme », ni l’un ni l’autre ou les deux simultanément. C’est un sentiment puissant et indomptable, qui ne relève ni du choix ni du contrôle. Il peut arriver que ce sentiment s’harmonise avec le genre identifié à la naissance en fonction de nos organes génitaux – mais il arrive également qu’il ne le soit pas.

Qu’en est-il du nombre d’identités de genre ?
En fait, tout est envisageable : il existe autant de nuances et d’identités que d’individus !

Quels sont les différents types d’identités de genre ?

Comme mentionné précédemment, il y a autant de nuances et d’identités de genre que d’humains. Chacun peut exprimer son identité de genre selon son propre style, qui peut aussi évoluer au fil du temps. Malgré tout, il existe des identités de genre généralement distinguées.

• feminin : une personne du genre féminin s’identifie à travers les caractéristiques du féminin définies par la société dans laquelle elle est immergée ;
• masculin : une personne du genre masculin revendique les attributs du masculin tels qu’ils ont été définis par sa société de rattachement ;
• non binaire : Une personne non binaire ne s’identifie ni au masculin ni au féminin ;
• gender queer : une personne qui ne revendique aucune appartenance ni au genre masculin ni au féminin, les deux à la fois, ou un mélange des deux. Cette personne peut se définir également comme « neutrois » ;
• gender fluid : un cas où l’identité et l’expression de genre sont fluctuantes et dépendantes des moments de vie ou des circonstances.

Faisant abstraction de l’aspect sexuel à la naissance et de l’identité de genre, une personne peut être :

• cisgenre^{[Définition]} : l’identité de genre est alignée avec le genre biologiquement attribué à la naissance pour une personne cisgenre ;
• transgenre^{[Définition]} (trans^{[Définition]}) : l’identité de genre n’est pas en accord avec le genre biologiquement attribué à la naissance.

Respecter l’identité de genre d’une personne : quelques recommandations

• Pronoms d’usage : il convient d’utiliser le pronom correspondant au genre auquel la personne s’identifie. Si la personne ne se définit ni comme homme ni comme femme, le mieux est de lui demander son pronom de préférence. C’est ce pronom que vous devez employer quand vous parlez de cette personne à d’autres.
  Par ailleurs, c’est le prénom utilisé par la personne qui doit être de rigueur dans votre communication quotidienne, même si ce n’est pas celui qui est mentionné sur ses documents officiels.
• Éviter de juger sur l’apparence : il est préférable de ne pas donner votre avis sur l’apparence de votre interlocuteur et de ne pas évaluer en quoi cette apparence se concorde au genre auquel il ou elle s’identifie.
• Éviter d’interroger sur le sexe génital : en dehors du cadre médical ou d’une relation intime le justifiant, il est inapproprié d’interroger une personne sur son sexe biologique. C’est un comportement qui peut être qualifié d’outrage sexuel et qui peut être punissable par la loi.
• Ne pas enquêter sur le parcours médical de cette personne : le suivi médical est une information personnelle et privée. Nul parcours n’est un « gage » de transidentité et personne n’est en droit d’interroger un autre sur son historique médical.
• Riposter en cas de remarques déplacées : qu’il s’agisse du respect du prénom ou du pronom de la personne, ou d’arrêter des commentaires offensants, il est important de réagir lorsque vous le pouvez, que la personne en question soit présente ou non.